Nous défendons une apiculture professionnelle plurielle où la diversité est favorisée plutôt que l’uniformité : diversité de productions, d’outils de pratiques…
Nous défendons l’autonomie des exploitations, loin du modèle agricole dominant en vigueur.
Nous revendiquons qu’aucune partie du territoire ne doit être interdite à l’abeille.
Notre objectif prioritaire : retrouver un niveau de production suffisant pour le maintien et le développement des exploitations existantes et permettre des installations agricoles avec de meilleures perspectives.
Rétablissement d’un environnement sain et de qualité pour l’abeille
Limiter drastiquement l’utilisation de pesticides, tueurs d’abeilles
- Interdiction d’insecticides systémiques néonicotinoÏdes sous toutes ses formulations
- Interdiction définitive de l’épandage aérien
- Interdiction d’épandage pendant les périodes de butinages
- Refus des OGM et des Variétés rendues Tolérantes aux Herbicides (VrTH)
- Modification en profondeur des procédures d’homologation des pesticides et réexamen des autorisations déjà données.
- Participation au réseau BeeLife – Coordination Apicole Européenne ; formée par les syndicats apicoles européens. Elle étudie les impacts sur les des abeilles des risques environnementaux comme les pesticides ou OGM et se mobilise activement sur les autorisations de substances actives au niveau européen.
- Changer les pratiques agricoles pour disposer de ressources saines, diversifiées et disponibles sur toute la saison apicole et tout le territoire. Mettre en place des surfaces dites d’intérêts écologiques n’est pas suffisant, voire contre productif puisque non indemnes de contaminations (directes ou indirectes) par les traitements chimiques.
C’est la totalité des pratiques agricoles et des systèmes de culture qui doit être mobilisée par une approche globale des agro-systèmes et des exploitations. Pour accompagner en ce sens, nous défendons la mise en place et généralisation d’une « MAE système de culture économe en intrants. »
Mieux lutter contre la varroase
La lutte contre la varroase concerne tous les possesseurs de ruches : tous les acteurs techniques de la filière (ADA, ITSAP, GDS, OVS) en collaboration avec les centres de recherches, doivent être mobilisés et se coordonner pour construire un programme national pluriannuel qui prend en compte la diversité des publics.
- Rechercher et expérimenter de nouveaux produits ou méthodes de traitement irrespectueux de l’abeille, des produits de la ruche et de l’apiculteur (en privilégiant les produits et méthodes alternatifs à l’utilisation de produits dits chimiques.
- Évaluer l’impact de certaines pratiques agricoles pour une meilleure maîtrise de varroa.
- Développer des programmes de formations à l’intention des apiculteurs mais aussi de techniciens apicoles, agents de l’état, assistants sanitaires…
- Renforcer le suivi et conseil notamment auprès des petits apiculteurs
- Financer prioritairement les projets sur le thème varroa.
Respect de l’abeille et de ses spécificités
Nous refusons que l’on impose à la filière apicole le même modèle qu’aux autres filières d’élevages avec une industrialisation de l’agriculture et une distanciation entre éleveurs et animaux. Par conséquent, nous refusons que l’abeille soit traitée de la même manière que les autres animaux d’élevages.
- Refuser que les schémas de sélection soient construits et imposés au niveau national. Ils doivent se construire au niveau de bassins de productions par les apiculteurs afin qu’ils soient adaptés aux différents écotypes et diversité des pratiques.
- Soutenir et promouvoir le travail de sélection participatif
Favoriser l’autonomie des exploitations dans la gestion de leurs cheptels
L’apiculteur est par définition un éleveur et doit le rester. Il faut encourager les pratiques d’élevage au sein des exploitations et l’auto-renouvellement du cheptel.
- Renforcer la mesure d’aide au maintien et développement du cheptel inscrite dans le programme apicole européen pour les nouveaux installés
- Défendre une aide à l’auto renouvellement
- Encourager l’organisation des groupements d’échanges techniques dans les régions : amélioration et maîtrise des techniques d’élevages.
- Soutenir et promouvoir la création de pépinières d’essaims (initiative solidaire déjà organisée en Rhône Alpes, Ariège et Bretagne par les adhérents FFAP).
Améliorer l’autonomie économique des exploitations
- Maîtriser la commercialisation de ses produits
- Promouvoir les circuits courts favorables aux producteurs et consommateurs avec un faible impact écologique. Ce mode de commercialisation est le plus favorable à l’autonomie des exploitations, leur diversification et une meilleure valorisation des produits.
- Promouvoir la création d’un groupement de producteurs.
Favoriser l’installation
- Mieux former les apiculteurs avec des formations réellement professionnalisantes pour les candidats à l’installation.
- Associer les organisations professionnelles régionales à la rédaction de programmes de formations des CFPPA et leur mise en œuvre.
- Favoriser en encourager la mutualisation des matériels
Pour une organisation de la filière par et pour les apiculteurs
- Soutenir et participer activement aux associations de développement régional
- Encourager et renforcer leur capacité et compétences afin qu’elles constituent un outil technique performant au service des apiculteurs et adaptés aux spécificités régionales.
- Dans le cadre d’InterApi, travailler à la construction d’une interprofession au service de la profession : proposer un projet de filière qui permette le développement de l’apiculture professionnelle, renforcer sa cohésion et favoriser l’autonomie des exploitations.