Courrier aux Députés et Sénateurs

, par  FFAP

Courrier de la FFAP, envoyé à tous les députés et sénateurs demandant de se prononcer pour l’interdiction des néonics.

Mesdames les Députées, Messieurs les Députés

Mesdames les Sénatrices, Messieurs les Sénateurs

La FFAP vous alerte sur la situation dramatique de l’apiculture .

C’est hélas récurrent depuis plusieurs années, les abeilles vivent ou plutôt survivent dans un environnement hostile et toxique ; la production de miels s’effondre, des exploitations disparaissent.

Autre fait récurrent , les pouvoirs publics, et notamment les Ministres de l’Agriculture qui se sont succédé, n’ont que très partiellement répondu à nos demandes, et visiblement ignorent ou veulent ignorer les grandes difficultés dans lesquelles se débattent les exploitations apicoles ainsi que la catastrophe environnementale qui s’annonce (sols, eau et air pollués par les pesticides et notamment par les insecticides de la famille des néonicotinoïdes) .

Dans ce contexte, où l’apiculture française se délite , les syndicats apicoles (la Confédération Paysanne ,la Fédération Française des Apiculteurs Professionnels, l’Union Nationale de l’Apiculture Française, et le Syndicat National de l’Apiculture ) qui regroupent la majorité des apiculteurs professionnels et amateurs ont proposé à M. Le Foll, ministre de l’agriculture, un ensemble de mesures de soutien aux exploitations (courrier en date du 6 novembre 2014, joint à ce message). Le maintien de colonies en capacité de production nous semble la plus grande des priorités si nous voulons sauver l’apiculture et par conséquent les abeilles : c’est dans ce sens que nous avons rédigé nos propositions.

A ce jour , nous n’avons obtenu aucune réponse de M. le Ministre à nos demandes et propositions.

S’agit-il d’un déni de la réalité ou de mépris des apiculteurs ? Ou des deux ?

Nous pourrions le penser , car cette absence de soutien économique s’exprime également dans un silence tolérant vis à vis des néonicotinoïdes , hors quelques très partielles interdictions .

Depuis 20 ans , les abeilles subissent les méfaits de ces insecticides systémiques ,en pelliculage de semences, comme dans tous les autres modes d’application.

Face à la considérable compilation d’évidences scientifiques , le gouvernement ne réagit pas .

Et pourtant l’apiculture n’est-elle pas un acteur majeur de l’agroécologie, officiellement promue par le ministère de l’agriculture ?

La FFAP, ainsi que la majorité de la filière apicole , demande l’interdiction de toutes les utilisations des substances néonicotinoïdes .

Le 4 février 2015 sera proposé au vote du Sénat une résolution visant à inviter le gouvernement français à agir auprès de l’Union européenne pour obtenir un moratoire européen sur l’ensemble des pesticides néonicotinoïdes tant que les risques graves sur l’environnement et la santé humaine ne seront pas écartés.

Nous vous demandons, mesdames les sénatrices et messieurs les sénateurs, de soutenir cette résolution et d’aller ainsi dans le sens des recommandations inclues dans votre rapport « Pesticides : vers le risque zéro ».

Plus généralement, Mesdames et Messieurs les députés et sénateurs, nous sollicitons vos soutiens et interventions afin que nos campagnes , toutes régions confondues , ne soient pas le théâtre d’un définitif "Printemps silencieux" .

Veuillez recevoir , Mesdames , Messieurs, nos sincères salutations .

Le Conseil d’administration de la FFAP

Contribution FFAP au dossier néonicotinoïdes

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